photo: Pierre Dury
Adam Cohen de retour à la maison
22-11-14
Adam Cohen est un prince. Avec un tel patronyme, pas de doute, il y a un sang royal qui coule dans les veines du fils du grand Leonard de Montréal.
Ça se manifeste dans tous les aspects du métier d’auteur-compositeur-interprète qu’Adam pratique, particulièrement dans l’art de tenir une scène.
Il a appris d’un maître et il nous en a fait encore la démonstration vendredi au Théâtre Maisonneuve à l’occasion d’une prestation qui se rapproche de l’idée qu’on se fait du spectacle parfait.
Ça commence par la matière première : le répertoire. Que des bonnes chansons. Le chanteur a beaucoup mis de l’avant les nouvelles de son dernier disque We Go Home, devenues encore plus fabuleuses en version live. La poésie est belle et la musique à l’avenant. Les orchestrations, qui incluent une partition pour un trio d’instruments à cordes (Geneviève Clermont , Marie-Pierre Lecault, Stéphanie Collerette), distillent la substance de ces compositions aux pouvoirs réconfortants.
Et que dire des harmonies vocales avec ses musiciens Michael ''Don Miguel'' Chavez et Mai Bloomfield, sinon qu’elles sont comme un philtre qui fait succomber le public.
Il y a vraiment une chimie qui opère sur scène. Avec sa superbe de Casanova, Adam Cohen pourrait être princier mais c’est un gars de troupe qui met en valeur chaque membre de son entourage.
Pour avoir déjà eu droit à une visite de la maison de son paternel en sa compagnie, je peux dire qu’il est pareil dans la vie et sur scène. La même chaleur.
C’est un gars qui sait aussi causer avec le public. Rien qui soit téléguidé, un naturel rare. Il m’a eu quand il a partagé sa sympathie pour Radio-Canada qui agonise, une occasion pour lui d’être reconnaissant à cette boîte qui l’a beaucoup aidé à se forger un public nombreux et fidèle.
S’il y avait un défaut à trouver à ce spectacle c’est d’avoir été trop court. On attend déjà le prochain retour à la maison.
EN PREMIÈRE PARTIE STÉPHANIE LAPOINTE
Quel bon choix d’avoir demandé à Stéphanie Lapointe d’assurer la première partie d’Adam Cohen. Il y a une parenté entre ces deux univers. Entourée d’un guitariste, qui joue aussi de sa voix, et d’un violoniste, cette courte apparition a été l’occasion d’entendre quelques titres du nouveau disque Les amours parallèles. Et on est tombé sous le charme des chansons que lui ont écrit Stéphane Lafleur, Philémon Cimon et Leif Vollebekk. À suivre.