photo: Pierre Dury
Le concert inaugural du Grand Orgue Pierre-Béique
28-05-14
''Un moment à marquer d'une pierre blanche.'' Lucien Bouchard, président du conseil d'administration de l'Orchestre symphonique de Montréal, a dit juste dans le discours qu'il a prononcé avant le concert inaugural du nouvel orgue de la Maison Symphonique.
Cet instrument, fabriqué grâce à la générosité de la mécène Jacqueline Desmarais, va changer la scène musicale montréalaise.
Son existence permettra la découverte d'un répertoire méconnu comme la magnifique Symphonie no.3 en do mineur, avec orgue de Camille Saint-Saëns qui constituait la pièce de résistance du programme inaugural.
Cette oeuvre aux multiples couleurs a permis d'apprécier les différentes possibilités et nuances du grand orgue et de constater, encore une fois, la virtuosité de l'orchestre.
Avec Prélude et fugue sur le nom de Bach de Franz Liszt, c'est la puissance de l'instrument qui était en valeur alors que Johann Sebastian Bach nous emmenait en territoire connu avec la Toccate et fugue en ré mineur.
L'acoustique a encore une fois passé le test. La masse sonore générée par l'Opus 3900 de Casavant cohabite parfaitement avec la vélocité produite par les musiciens de Kent Nagano. Lucien Bouchard a parlé d'un mariage d'amour. Moi, j'ai eu l'impression que l'orchestre s'était fait un nouvel ami.
Chapeau aux artisans de Casavant qui ont consacré 40 mille heures de travail à ce nouveau joyau montréalais. J'ai été témoin de plusieurs étapes de la fabrication et de son installation. Ça faisait longtemps que j'attendais ce concert inaugural. J'ai été comblé. Un sentiment semblable à la soirée d'inauguration de la salle en septembre 2011.