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Histoires d'OPUS
09-02-2025

Histoire d’OPUS
La carte, et les prix.

Dernièrement, en me rendant en métro au lancement du livre de Frédéric Arnould, j’ai été surpris par un élément de décor de la station Jean-Talon où je suis descendu.

Je n’avais jamais remarqué à quel point le carrelage au sol, fait de carreaux colorés Sialex, ressemblait au design de ma carte OPUS.

Le concepteur de la carte magnétique aurait-il été influencé par le travail de Gilbert Sauvé, l’architecte qui a dessiné, il y a 40 ans , les plans de cette station de correspondance reliant les lignes orange et bleu?

Pas question de faire une publication sans avoir la bonne réponse.

J’ai donc cherché sur le web.

Dans le rapport annuel de la STM de l’année 2005, il y a donc 20 ans, on parle de l’achat de cartes à puce pour une mise en service en 2008, mais pas un mot sur son design.

J’ai eu ma réponse en m’adressant au service des communications de la STM, qui a pris très au sérieux ma demande, me mettant même en contact avec ‘’l’artiste’’ qui a conçu ce joli sésame qui met du soleil et du ciel bleu dans notre portefeuille.

Cette personne, c’est Robert Pilon, un employé de la société de transport qui a pris sa retraite l’an dernier après 35 ans de service.
On lui doit aussi le déploiement de la nouvelle image de marque jaune et bleu, STM - Mouvement collectif, créée en 2009 par la firme Sid Lee. Cela va des en-têtes de lettre au maquillage des véhicules. Ce projet a remporté beaucoup de prix.

À propos de la carte OPUS, Robert Pilon m’a confié par courriel que sa création n’a pas été pour lui un si long processus comparativement à la mise sur pied du nouveau système de vente et perception qui a précédé le lancement du nouveau titre de transport.

Il y avait une grande obligation dans le cahier de charge: que la puce soit apparente sur la carte. Tout le projet s’articulait autour de cette avancée technologique.

Voici comment on présentait ce ‘’produit moderne’’ lors du lancement de la carte OPUS le 21 avril 2008:

‘’OPUS, un mot latin signifiant « œuvre ».
OPUS signifie aussi «ce qui est nécessaire, ce dont on a besoin».
C’est une référence musicale numérotée, comme l’est la carte. C’est un mot qui rime avec puce et qui est facile à dire peu importe la langue.’’

Et le choix des couleurs? J’avoue que la réponse de Robert Pilon est assez amusante:

‘’Je n'ai jamais fait le lien avec les couleurs du graphisme au sol qui se trouve à la station Jean-Talon. Quoique, comme je passais par cette station tous les jours pour transférer vers la ligne bleue, il se peut que mon subconscient m'ait joué un tour. Toutefois, sincèrement, je pense que la ressemblance avec les couleurs de la carte OPUS est une pure coïncidence.’’

Voilà une affaire classée!

​Mais pas de vacances pour ma tête chercheuse.

Obnubilé par ma recherche de l’auteur de la carte OPUS de la STM, je me suis demandé, en parcourant la liste des lauréats des prix OPUS remis dimanche dernier, qui a bien pu concevoir le fameux trophée en verre remis par le Conseil québécois de la musique?

Ça fait 28 ans que ce gala existe, on peut bien avoir oublié!

Alors! depuis la création des prix OPUS en 1996, c’est l’artiste verrier Jean-Marie Giguère, également professeur à Espace VERRE, qui réalise les trophées. Ils sont en verre avec feuille d’or et bulles à l’intérieur

Dimanche dernier, pour récompenser la saison 2023-2024, 32 trophées ont été remis. Tout un contrat!

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