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KURIOS: la réinvention du Cirque du Soleil

02-05-14

1er mai 2014, première mondiale de Kurios.

35e spectacle de l'histoire du Cirque du Soleil.

 

La multinationale québécoise du divertissement, ne pouvait pas trouver meilleure façon de célébrer ses 30 ans.

 

Ce spectacle, mis en scène avec inventivité et humanité par Michel Laprise, redonne du OUMF

à la marque. 

 

Après OVO, Totem et Amaluna, le Cirque du Soleil nous amène dans une autre esthétique. 

On est plus proche de Cortéo et du défunt Iris, génial spectacle conçu pour le Kodak Theater de Los Angeles sur le thème du cinéma.

 

A sa première mise en scène d'un spectacle sous chapiteau, Michel Laprise aurait pu faire quelque chose de très moderne et contemporain. Il en est très capable, c'est lui qui a signé le MDNA TOUR de Madonna.

 

Mais pour écrire Kurios, il s'est plutôt inspiré de la belle époque des cabinets de curiosités du XXe siècle, une période riche en inventions de toutes sortes. 

 

Ses tableaux évoquent la création de l'électricité, du téléphone, de l'aviation, etc..... Il y a quelque chose de vintage dans cette approche qui rappelle aussi les fêtes foraines. 

 

Avec ces personnages, contemporains de Jules Verne et de Louis Cyr, on est dans l'énergie positive de la découverte, du dépassement et de l'ébahissement perpétuel.

 

Les numéros acrobatiques ont été judicieusement choisis ou créés pour coller à cette trame.

 

Le spectacle commence avec une performance hallucinante du charismatique jongleur Gabriel Beaudoin. Il s'éxécute même suspendu dans les airs!

 

Place ensuite à un couple d'Ukrainiens qui font une sorte de croisement entre le main à main et le trapèze. La force et l'agilité pour un maximum d'émotions fortes.

 

A la manière des chercheurs du 20e siècle, les concepteurs de numéros acrobatiques ont fait avancé leur science.

 

Le Cirque du Soleil a développé un numéro de trampoline à partir du filet de rebord qui sert généralement à protéger les artistes aériens. Les hauteurs qu'atteignent les acrobates dans cette séquence sont vertigineuses.

 

L'équilibre sur chaises prend une autre dimension lorsqu'on nous propose un effet miroir live. Oui oui....on voit la même figure se répéter à l'envers, à partir du plafond. La foule capote devant ce tour de force.

 

Le clown est souvent le bouc émissaire les soirs de première. Trop long, pas assez drôle, entend-on souvent.

 

Pas le cas avec David-Alexandre Després.

Rarement a-t-on vu une réaction aussi unanime. Il faut dire que son numéro de cirque invisible relève de la trouvaille et son imitation de chat, est rien de moins que fabuleuse.

 

​On pourrait aussi souligner le travail des contorsionnistes qui se plient vraiment en quatre pour nous surprendre, saluer le numéro ou le vélo remplace le cerceau et développer sur la réinvention de la banquine ou du rola-bola.

 

Mais il y aussi la musique (Raphaël Beau, Bob & Bill), les costumes (Philippe Guillotel), la scénographie et les accessoires (Stéphane Roy), les éclairages (Martin Labrecque) et tous les autres éléments de création.

 

Résumons par un mot: ÉPATANT.

 

Je ne suis pas le seul à le penser. La foule était en liesse, du début à la fin du spectacle. Il y a longtemps que je n'ai pas senti, un soir de première à Montréal, une atmosphère aussi électrique sous le grand chapiteau jaune et bleu.

 

 

 

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