photo: Pierre Dury
LE JOURNAL D'ANNE FRANK AU TNM
17-01-15
photo Jean-François Gratton
En mars, cela fera 70 ans qu’Anne Frank est morte au camp de Bergen-Belsen. La voix de cette adolescente, symbole de la résilience juive, n’a jamais cessé de se faire entendre depuis la publication de son journal personnel en 1947, traduit en 70 langues et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires.
Cet hiver au Québec, on peut entendre la parole d’Anne Frank au théâtre. Le Théâtre du nouveau monde présente une pièce d’Éric-Emmanuel Schmitt créée en 2012 à Paris d’après Le Journal d’Anne Frank. La production partira en tournée québécoise du 25 février au 19 avril.
Dans Le Journal d’Anne Frank, l’auteur reconstruit pour nous l’histoire incroyable de cette jeune fille qui, pendant deux ans (1942-1944), vit enfermée avec sept autres personnes pour échapper aux camps de concentration nazis.
A partir du récit qu’elle a fait de cette vie de confinement, Schmitt a écrit un texte qui rappelle les horreurs commises pendant la Deuxième Guerre mondiale mais qui célèbre aussi la formidable capacité de l’être humain de vivre d’espoir.
Malgré la promiscuité, la faim et l’enfermement, Anne Frank réussit à trouver des qualités à la vie et un espace pour s’affirmer.
Mylène St-Sauveur incarne à merveille la fougue de cette adolescente qui, à la fois, voue un culte à son père Otto, conteste l’autorité de sa mère Édith, se moque de la bêtise de Mme Augusta Van Pels, cloîtrée avec sa famille.
Si cette fille en fleur est un ouragan pour ceux qui partagent sa geôle, elle se transforme en philosophe lorsqu’elle s’épanche dans son cahier.
Malgré son jeune âge, elle a en effet légué à l’humanité des réflexions d’une grande sagesse et le TNM a mis tout son savoir-faire habituel pour qu’elles soient entendues et partagées.
La pièce Le Journal d’Anne Frank, c’est une autre démonstration du pouvoir du crayon sur ceux qui veulent tuer la liberté et l’expression.