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Michel Gondry, do it yourself
15-03-2025

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On ne pouvait mieux choisir que Michel Gondry, Do it yourself pour ouvrir la 43e édition du festival.

Ce documentaire tonique nous fait découvrir une figure trop méconnue du cinéma français.

Michel Gondry, né à Versailles en 1963, est un digne héritier de son compatriote Georges Méliès (1861-1938), en cela qu’il a su créer, un siècle après lui, de la nouvelle magie à l’écran.

Gondry se révèle à la fin des années 1980 en réalisant les clips du groupe Oui Oui dont il est le batteur attitré.

En grand fan de Norman McLaren qu’il est, Gondry favorise l’animation dans son travail. Il fait tout lui-même, de là la référence au do it yourself du titre.

L’originalité de ses vidéoclips attire l’attention de la chanteuse islandaise Björk. Ensemble, ils développent un style qui se distingue de tout ce qui se fait à l’époque. Cette signature visuelle propulse la carrière de la chanteuse et vaut au jeune réalisateur français une reconnaissance mondiale.

Les Rolling Stones, Sinead O’Connor, Lenny Kravitz, The Chemical Brothers, Daft Punk, Beck, The White Stripes, Kylie Minogue, Massive Attack, même Paul McCartney font appel aux services du frenchie.

Le film nous donne juste envie de revoir ce qu’il a fait avec chacun d’eux.

Dans la deuxième moitié de son documentaire, François Nemeta, qui connaît bien Michel Gondry pour avoir été longtemps un de ses collaborateurs à la caméra, s’intéresse à la carrière cinématographique frénétique de son ami.

On suit Gondry à Los Angeles au début du millénaire. Son premier film, Human Nature, est un échec, qui est rapidement suivi d’un succès. Eternal Sunshine of the Spotless Mind, mettant en vedette Jim Carrey et Kate Winslet, lui vaut l’Oscar du meilleur scénario original, à 42 ans.

Il enchaîne, aux États-Unis et en France, avec un film aux deux ans pendant une décennie. En 2013, il s’attaque à l’adaptation jugée impossible de L’Écume des jours de Boris Vian, y laissant presque sa santé physique et mentale.

Ce que j’aime des documentaires français, c’est qu’ils nous montrent la face cachée du génie créatif. Ici, le documentariste s’intéresse à la famille du créateur, un grand-père inventeur (du clavioline, l’ancêtre du synthétiseur), une mère attirée par les sectes, des frères artistes qui ont beaucoup contribué à son travail, mais aussi à son côté workaholic.

En tout cas, c’est un tout un personnage, qui gagne à être connu davantage.

Au Pavillon Henry F. Hall de l’Université Concordia, le 16 mars. En ligne du 20 au 30 mars sur ARTS.FILM.

Quelques vidéoclips réalisés par Michel Gondry

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