photo: Pierre Dury
Le Montréal des années 60-70 vu par le photographe David W. Marvin
11-06-15
De quoi on parle à Montréal ces jours-ci? Du PQ, de Griffintown, du parc Viger, de l'art mural. Eh bien, il y a tout ça dans la magnifique exposition photos que le musée McCord offre aux Montréalais sur l'avenue McGill College. Et pourtant les photos datent des années 60 et 70.
Pour la 10e édition de Hors murs, le musée expose une petite partie de sa collection de photographies de l'artiste David W. Marvin qu'on découvre avec bonheur.
Peu après sa mort en 1975, la femme de Marvin a fait don au McCord de 6 000 négatifs 35mm et quelques tirages.
C'est un legs fascinant car il témoigne d'une époque charnière de l'histoire de la ville de Montréal, ces années de grandes transformations urbaines.
David W, Marvin est né en Nouvelle-Écosse. Orphelin, il a été élevé par sa soeur à Montréal. En regardant ses photos, on se dit que la surdité dont il a été atteint à l'âge de 10 ans à la suite d'une scarlatine et ses origines très modestes lui ont permis de développer un sens de l'observation plein d'empathie.
Dans plusieurs de ses portraits il y a la ville qui change en fond de scène et ceux qui subissent cette transformation. Et on se surprend de voir que les lieux où il a posé son objectif de 1965 à 1975, sont encore au centre d'enjeux politiques, économiques et sociaux.
L'exposition Chroniques de rue 1965-1975 est présentée jusqu'au 18 octobre
Autoportrait de David W. Marvin. L'ancêtre du ''selfie''?
Les photos sont exposées sur McGill College entre Sherbrooke et de Maisonneuve.
L'exposition Chroniques de rue 1965-1975 est présentée du 12 juin au 18 octobre.
Autoportrait de David W. Marvin. L'ancêtre du ''selfie''?
Autoportrait dans un miroir, Griffintown, vers 1970
Don de Mrs. David W. Marvin
Musée McCord Museum,