photo: Pierre Dury
TRACES DES 7 DOIGTS DE LA MAIN À LA TOHU
Après la surprise de Loft au début des années 2000, c'est avec Traces que la compagnie Les 7 Doigts de la main a pris son envol. Ce spectacle créé par 5 finissants de l'École nationale de cirque, sous la direction de Shana Carroll et Gypsy Snider (deux cofondatrices des 7 Doigts) confirmait une signature et un souffle bien singulier. Du cirque basé sur l'humain!
Depuis sa création à la Tohu en 2006, Traces n'a jamais cessé d'être présenté. De Séoul à Paris en passant par Sherbrooke, Londres et New-York où il a été longtemps à l'affiche du Union Square Theater.
Je n'avais pas revu Traces depuis sa création. J'avais le souvenir d'un spectacle énergique et fougueux.
C'est toujours le cas et encore plus percutant du fait qu'ils sont désormais sept sur scène plutôt que cinq. C'est une toute nouvelle distribution.
Cette confrérie est formée de six gars provenant du Québec, de la France, de l'Angleterre, du Mexique et des États-Unis et d'une fille. La québécoise Anne-Marie Godin ne se distingue pas seulement parce qu'elle est la seule fille. Elle exécute trois des meilleurs numéros du spectacle dont une démonstration d'équilibre sur fauteuil aussi surprenante qu'amusante.
Il y a beaucoup d'originalité et de talents mis à profit dans Traces. Les artistes dansent, jouent de la musique, chantent, dessinent, font de la planche à roulettes en plus de s'illustrer dans des disciplines purement circasiennes comme les mâts chinois, les sangles aériennes et la planche sautoir.
Le numéro emblématique de ce spectacle c'est les anneaux chinois! Tous les acrobates y prennent part. Comme on a appris à les connaître presque intimement depuis le début de la représentation (chacun nous a parlé de son lieu de naissance, sa taille, son poids, ses qualités, ses défauts, ses états d'âme) on veut qu'ils réussissent leurs pirouettes insensées dans ces cerceaux qui tiennent en équilibre précaire.
Dans les prochains jours, un spécialiste des anneaux rehaussera encore davantage cette finale.
Le chinois Hou Kai termine sa familiarisation avec le spectacle. Les moyens de pression exercés par les diplomates travaillant dans les ambassades canadiennes plus tôt cette année, ont retardé l'émission de son visa et son intégration à la troupe.
Pour la Tohu, Traces est un porte-bonheur. C'est le spectacle qui a eu le plus de succès depuis l'inauguration de ce chapiteau permanent il y a 10 ans.
La série de représentations du temps des fêtes s'annonce comme un autre cadeau, déjà des supplémentaires ont été ajoutées.
Traces laisse encore sa marque.
Traces
La Tohu
jusqu'au 4 janvier